Recherche & Développement

vv.energy est le laboratoire de recherche de Villes Vivantes, partenaire de la Chaire Dynamiques Urbaines créée par l’OFCE et Sciences Po Paris. Nos travaux de recherche ont reçu le soutien de l’Agence Nationale de la Recherche, et nos prototypes de développement expérimental ont été sélectionnés comme “Démonstrateur de la ville durable” dans le cadre du programme PIA4 France 2030 porté par la Banque des Territoires et le Ministère de l’Écologie.

Depuis 10 ans, vv.energy, le laboratoire de recherche de Villes Vivantes, développe des prototypes d’opérations de densification douce – BIMBY, BAMBA, BUNTI, BRAMBLE – reposant sur des outils, méthodes et connaissances qui permettent aux particuliers de devenir maîtres d’ouvrage de projets de création de logement sur leur propre parcelle. Ces opérations et outils ont donné lieu à plus d’une dizaine d’expérimentations conduites sur des territoires pilotes en partenariat avec des collectivités qui cherchent à tester de nouvelles options pour répondre à la crise du logement tout en limitant l’étalement urbain.

Ce travail s’inscrit dans la perspective de recherche des solutions opérationnelles qui permettront l’atteinte de la neutralité carbone en 2050, mais aussi dans un contexte de contraintes amplifiées qui s’exercent d’une part sur les mobilités du quotidien, avec la hausse du coût de l’énergie, et d’autre part sur la construction : mise en œuvre du Zéro Artificialisation Nette, raréfaction et renchérissement du foncier, volonté de renforcement de la biodiversité en ville et mise en place de nouvelles normes de performance environnementale pour les bâtiments.

Ces nouvelles données, qui correspondent également, pour certaines, à de nouvelles aspirations (raccourcir les distances et les temps passés dans les transports notamment, bénéficier des équipements, services et commerces de proximité), rendent obsolètes les modèles d’urbanisme opérationnels qui ont produit les territoires du XXème siècle : la ville nouvelle, le lotissement, l’éco-quartier construit ex-nihilo, le quartier d’affaire…

La densification douce, constituée de milliers de micro-projets, conduits par des milliers d’habitants maîtres d’ouvrage, et accompagnés et coordonnés par la collectivité, est une option à explorer, pour remodeler l’héritage dispersé des territoires :

- développés hier dans le paradigme de l’énergie abondante et bon marché,
- et qui devront trouver, demain, un nouvel équilibre, plus dense, de fonctionnement dans un monde où l’énergie sera rare et chère.

La densification douce "spontanée", telle qu’elle peut résulter d’une dérégulation massive dans des territoires au marché immobilier tendu, s’avère insuffisante tant du point de vue de la capacité d’accueil développée, qu’en matière d’acceptabilité politique et de performance sociale et environnementale.

Pour réaliser son plein potentiel, la densification douce nécessite un nouveau type d’opérateur : de nouvelles compétences, de nouveaux métiers, un nouveau modèle économique reposant sur la création de valeurs immobilières en autopromotion accompagnée, un nouveau positionnement.

Nos travaux ont pour objectif de prototyper ce nouvel opérateur, et ses modèles d’intervention, ainsi que de contribuer à l’émergence et à la structuration d’une nouvelle approche du développement territorial qui s’appuie sur :

- des méthodes de modélisation systémique des dynamiques territoriales, sociales, foncières et immobilières,
- des dispositifs opératoires qui permettent une contribution massive des micro-projets portés par les habitants, au déblocage d’une production – en neuf et en rénovation – de logements abordables, compatibles avec le ZAN, le renforcement de la biodiversité et la perspective de l’atteinte de la neutralité carbone à l’échelle de la France.

Les recherches conduites par vv.energy formulent des éléments de réponse aux questionnements suivants :

À quelles conditions le « Zéro Artificialisation Nette » est-il réalisable ? À quelles conditions peut-il constituer une contribution positive à un aménagement durable du territoire ?

La mise en œuvre du ZAN nécessite-t-elle un frein drastique de la construction neuve ou, au contraire, le redéveloppement d’un art de la fabrique de la ville sur la ville ?

Tout tissu urbain existant doit-il être considéré comme à rénover et à réinvestir, quelle que soit sa localisation ?

L’aménagement du territoire issu d’un accès abondant à une énergie peu chère peut-il être celui du XXIe siècle ? Une partie des aménagements passés deviendra-t-elle obsolète ?

Du point de vue du bilan carbone, rénover un logement excentré et difficilement accessible, est-il plus vertueux que de construire un logement neuf proche des emplois, des services et des infrastructures de mobilité ?

La préservation des terres naturelles et agricoles peut-elle bénéficier d’une accentuation des aspirations et dynamiques actuelles de regroupement des populations dans les mêmes secteurs géographiques, et notamment des phénomènes de métropolisation et de littoralisation (« land sparing ») ?

La densification douce peut-elle avoir un impact positif sur la biodiversité en ville malgré l’artificialisation de certaines parcelles et la réduction de la taille des jardins (« land sharing ») ?

Sous quelles conditions (morphologie, taille, mode d’entretien et d’occupation) les jardins privés peuvent-ils contribuer au rafraîchissement des villes et au renforcement de la biodiversité urbaine ?

Le partage d’un terrain, et la construction d’une nouvelle maison sur un terrain déjà bâti, offre-t-il un modèle économique viable pour le porteur de projet, et pour la collectivité, dans tous les types de dynamiques territoriales ?

La création et la rénovation de logements par reconfiguration de bâtiments existants offrent-elles un modèle économique viable pour le porteur de projet, et pour la collectivité, dans tous les types de dynamiques territoriales ?

Selon quel(s) modèle(s) économiques la construction à maîtrise d’ouvrage habitante (auto-promotion) peut-elle être un levier pour construire et rénover une offre de logement abordable à grande échelle ?

L’habitant non professionnel peut-il devenir un acteur clé et quantitativement significatif du renouvellement urbain ? Grâce à quel type d’accompagnement ?

Peut-on concevoir un nouveau type d’opération urbaine reposant sur des centaines de micro-projets opérés par des particuliers et orchestrés par les collectivités ?

Quelle est l’ampleur du gisement foncier disponible pour la densification douce :
> en l’état actuel des règles d’urbanisme ?
> en envisageant une évolution favorable des règles d’urbanisme ?

À quelle(s) vitesse(s) et sous quelles conditions ce gisement foncier, constitué de millions de parcelles bâties et habitées, peut-il être activé ?

Quelles sont les compétences métiers nécessaires à la définition, la conception et la mise en œuvre de ce nouveau type d’opérations d’autopromotion accompagnée ?

Comment la densification douce en autopromotion accompagnée peut-elle être passée à l’échelle pour produire une offre massive de logement abordable et bien situés sur l’ensemble du territoire français ?

Quelles nouvelles possibilités de regroupement des activités économiques et des logements dans des villages, des villes, des métropoles sont ouvertes si la densification douce devient une option activable à grande échelle ?

Le regroupement des activités économiques et des logements dans des villages, des villes, des métropoles, permet-il de baisser de manière significative les émissions carbone des territoires ?

Résoudre l’équation de la production massive de logements abordables à l’heure de l’énergie rare et chère, du ZAN et de la recherche de la neutralité carbone.

publications à la une

18 & 19 janv. 2024
Les habitants sont-ils la clé pour débloquer une production massive de logements abordables ?
Nos métropoles peuvent-elles devenir d’immenses villages ?
L’accès au logement abordable et la démographie sont-ils liés ?
La densité urbaine est-elle vivable, soutenable ?
Faut-il concentrer ou déconcentrer les emplois ?
Quelle géographie pour la France de 2100 ?
Logement, de la crise aux drames ?
Construire, où, quoi, comment ?

Actualités

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#signature de la convention de réalisation entre la Ville de Clermont-Ferrand et la Banque des Territoires, dans le cadre du programme “Démonstrateur de la ville durable” du PIA4 France 2030 porté par le Ministère de l’Écologie et la Banque des Territoires.

11/17/2023

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#Lancement de la chaire Sciences Po – OFCE « Villes Soutenables » dont Villes Vivantes et vv.energy sont cofondateurs, lors de la 2e journée du colloque Organic Cities à Paris

1/19/2024

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#Colloque "Massifier le recyclage urbain – Faire évoluer nos représentations pour répondre aux enjeux climatiques, sociaux et économiques des territoires vendéens", avec la participation de David Miet de vv.energy.

3/12/2024

Garden

développement expérimental
Projet

R&D de type « développement expérimental » porté par vv.energy (2023 – 2026) qui vise à étudier les conditions du passage à l’échelle des prototypes de services BIMBY, BUNTI et BAMBA.

Objectif

Permettre à des dizaines de milliers d’habitants maîtres d’ouvrage de produire, en autopromotion accompagnée, une offre massive de logements abordables avec jardins, balcons, terrasses et plantations, sans étalement urbain.

Produire chaque année 200 000 maisons sans étalement urbain, harmonieusement intégrées dans leur environnement et connectées aux infrastructures existantes. Construire dans son jardin et contribuer à un renouvellement urbain « villageois ». Organiser une densification douce et diffuse des espaces bâtis, à l’initiative des habitants, dans le cadre d’opérations animées par la collectivité, en filière courte, en faisant monter en compétence les professionnels locaux de la construction.

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Opération qui consiste à reconfigurer et rénover un bâtiment existant afin de créer une offre personnalisée et adaptée à la demande, dans le cadre d’un projet piloté et coordonné par la collectivité. Fin 2023, 4 premiers prototypes démonstrateurs BIMBY et BUNTI ont été expérimentés et conduits à leur terme en France.

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Opération qui consiste à produire des lots à bâtir pour des maisons de ville denses et abordables, avec jardin, des lots libres de constructeur et découpés sur mesure selon les besoins des futurs habitants, dans le cadre d’un projet piloté et coordonné par la collectivité. Un premier prototype démonstrateur BAMBA est en cours d’expérimentation dans l’écoquartier La Grande Plaine à Clermont-Ferrand, au cœur de la métropole, afin de permettre aux actifs et aux familles de s’installer à proximité des emplois et services et ainsi limiter l’impact de leurs mobilités du quotidien.

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Du point de vue des émissions carbone, concentrer les emplois est-il plus vertueux que de les déconcentrer ? Développer l’offre de logement dans le cœur de l’agglomération est-il plus performant que de la développer de façon plus équilibrée sur l’ensemble du territoire ? Quel est l’impact de l’augmentation de la part modale du vélo, du réseau de transport en commun sur la réduction des émissions carbone ?

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SCOT du grand clermont

Quelles sont les réductions d’émission carbone réalisables en permettant à des ménages modestes d’accéder à la propriété en cœur de métropole ? La construction neuve située en cœur d’agglomération a-t-elle nécessairement un bilan carbone plus défavorable qu’une rénovation dans une location plus excentrée du territoire métropolitain ?

Aix-Marseille-Provence Métropole

Quels sont les lieux de la métropole dans lesquels existent un potentiel d'intensification des espaces bâtis, de développement d'une nouvelle offre d'habitat et d'une diversification fonctionnelle, selon quels modèles économiques ? Du point de vue des temps et budgets de déplacement des ménages, faudrait-il rapprocher les emplois des habitants, ou rapprocher les habitants des emplois ? Comment le système urbain actuel pourrait-il fonctionner et s'adapter si le coût de l'énergie était multiplié par 2 ou 3 dans les années à venir ?

Space

MODÉLISATION SYSTÉMIQuE
Projet

Un projet de modélisation systémique, couplé au projet MEAPS porté par l’Office Français de la Conjoncture Économique (OFCE, Sciences Po).

Objectif

Construire une modélisation géographique et urbanistique de fine granularité du territoire et de son fonctionnement, multiscalaire, quantitative, systémique et dynamique, permettant de simuler différentes options d’aménagement du territoire et de mesurer leurs impacts, notamment en matière de mobilités, de budget des ménages et d’émissions carbone.

18 & 19 janv. 2024
Les habitants sont-ils la clé pour débloquer une production massive de logements abordables ?
Nos métropoles peuvent-elles devenir d’immenses villages ?
L’accès au logement abordable et la démographie sont-ils liés ?
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Quelle géographie pour la France de 2100 ?
Logement, de la crise aux drames ?
Construire, où, quoi, comment ?